Pourquoi un point de mire sur les immigrants et les nouveaux arrivants?
Le Canada est un pays multiculturel dont l’essor est alimenté par les immigrants :
Les immigrants et les nouveaux arrivants au Canada présentent un risque accru d’hépatite virale :
Le Canada est un pays multiculturel dont l’essor est alimenté par les immigrants :
- En tout, 8,3 millions d’immigrants composent 23 % de la population canadienne.
- Les immigrants assurent près de 100 % de la croissance démographique et 100 % de la croissance de la main-d’œuvre, comblant ainsi les déficits liés au vieillissement de la population et à la baisse du taux de fécondité.
- L’immigration est essentielle pour le Canada en ce qu’elle apporte des avantages économiques, sociaux et culturels.
Les immigrants et les nouveaux arrivants au Canada présentent un risque accru d’hépatite virale :
- Ils représentent un nombre disproportionné des cas d’hépatite C (30 %) et d’hépatite B (jusqu’à 70 %) au Canada.
- Les immigrants et les nouveaux arrivants sont confrontés à des obstacles uniques en matière de diagnostic et de soins.
- Le dépistage et l’arrimage aux soins rapides et, dans le cas de l’hépatite B, la prévention par la vaccination, peuvent se traduire par de meilleurs résultats pour la santé et contribuer à éviter des souffrances inutiles aux individus, à valoriser la main-d’œuvre immigrée et à alléger le fardeau qui pèse sur le système de santé canadien en limitant le nombre de cas de maladies et de cancers du foie.
Pour parvenir à l’élimination de l’hépatite virale au Canada, nous devons adopter une démarche de la santé des migrants axée sur les principes de la santé publique et des droits de la personne.
Contenu du rapport
- Contenu du rapport
- Contexte
- Élimination des hépatites virales
- Les immigrants et les nouveaux arrivants, une population prioritaire
- Les nombreuses filières d’entrée au Canada
- Situation actuelle : politiques et répercussions
- Enjeux et perspectives
- Le droit aux soins
- Recommandations et questions à débattre
- Acronymes
- Références
État actuel
Il n’existe pas de programmes de dépistage systématique et ciblé du VHB ou du VHC, ou de promotion de la santé auprès des immigrants avant ou après leur arrivée au Canada.
Malgré le lourd fardeau que représentent l’hépatite B et l’hépatite C, les immigrants et les réfugiés sont moins susceptibles de passer un dépistage et d’être traités contre ces infections; par ailleurs leur accès aux soins de santé usuels est plus limité que celui de la population générale. Il y a là une occasion manquée de dépistage précoce et de participation volontaire aux soins et au traitement. |
En vertu de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés (LIPR), une demande d’immigration peut être refusée si le demandeur risque de faire peser un « fardeau excessif » sur le système de santé publique du Canada et s’il est jugé inadmissible pour des raisons médicales.
Bien que le coût des traitements contre l’hépatite C et l’hépatite B soit désormais inférieur au seuil fixé, si une personne est atteinte de plusieurs affections médicales, les coûts liés à la prise en charge d’une hépatite virale entrent tout de même dans le calcul et peuvent justifier le rejet de sa demande. L’évaluation de santé peut aussi prolonger de plusieurs mois, voire de plusieurs années, le processus d’immigration, avoir un effet dissuasif en soi et exposer les personnes à une stigmatisation fondée sur la capacité physique et la discrimination. |
Le formulaire de demande d’immigration comprend des questions d’ordre médical mêlées à des questions sur le risque pour la sécurité, ce qui donne à penser qu’une réponse affirmative à l’une ou l’autre de ces questions peut entraîner le rejet de la demande.
La composante médicale du processus d’immigration est si étroitement liée à l’admissibilité que les immigrants ne sont pas incités à déclarer les ITSS ou d’autres problèmes de santé, ou de se soumettre volontairement à un test de dépistage. Les coûts sociétaux à long terme liés à un diagnostic ou à une prise en charge tardifs sont considérables. |
Recommandations
Bien que les possibilités d’apprentissage à l’échelle des communautés présentent de nombreux avantages et que les organismes de santé publique provinciaux et territoriaux jouent un rôle important dans le système de services de santé aux immigrants, le présent rapport porte principalement sur les politiques du gouvernement fédéral et les points d’intervention possibles dans le cadre des mécanismes d’immigration et d’intégration.
Nous formulons 7 recommandations politiques :
Nous formulons 7 recommandations politiques :
- Éliminer les dispositions de la loi sur l’immigration interdisant l’entrée ou le séjour au Canada sur la base d’affections médicales, et privilégier plutôt l’arrimage aux soins.
- Dissocier la consultation médicale et le dépistage du processus de demande d’immigration, et les proposer dans le cadre des services d’intégration.
- Proposer un dépistage gratuit, général et volontaire des ITSS, notamment du VHB et du VHC, en vue d’un arrimage aux soins et au traitement, et indiquer clairement que tel est l’objectif visé.
- Offrir des services d’interprétation gratuits durant toutes les consultations médicales dans le cadre du processus d’immigration ou d’intégration aux personnes qui ne parlent pas couramment la langue dans laquelle le service de santé est fourni.
- Instaurer des politiques visant à améliorer les compétences des professionnels de la santé (notamment celles des médecins désignés) afin de s’assurer que les migrants reçoivent des soins culturellement adaptés et non stigmatisants ainsi que des renseignements exacts.
- Modifier la disposition relative à l’admissibilité au PFSI afin que tous les migrants, y compris ceux qui sont en situation irrégulière, puissent avoir accès aux soins de santé financés du régime public. Cela concerne les soins primaires, les services linguistiques et l’orientation vers des spécialistes pour tous les migrants admissibles au PFSI.
- Mettre à jour les lignes directrices pancanadiennes relatives à la vaccination contre le VHB afin de recommander la vaccination systématique des bébés à la naissance et la vaccination générale de « rattrapage », financée par le régime public, des adultes non vaccinés, le cas échéant.
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